Il est très difficile pour des non professionnels de s’approprier via internet tous les documents proposés et aucun financement (ou très peu) ne vient soutenir la professionnalisation de nos structures. En l’absence de plus de réunions en présentiel ou par visio pour présenter les éléments sur lesquels nous devons nous positionner, il ne nous est pas possible de proposer une analyse point par point des documents proposés.

Je reviendrai donc plus globalement sur les points principaux qui ne trouvent pas vraiment de réponse et en tous les cas insuffisamment dans les propositions faites dans ces documents.

Pour rappel, pour fonder nos positions, notre préoccupation environnementale, objet de nos statuts, porte essentiellement sur les points suivants : préservation, restauration de la biodiversité ce qui suppose la qualité de tous les milieux, et diminution du risque en santé humaine.

La biodiversité est impactée essentiellement

– par la destruction des habitats

– par l’usage des pesticides et engrais de synthèse (cf études INRAe entre autres)

La santé humaine est également impactée par l’usage des pesticides (cf rapports INSERM, ANSES, registre des maladies professionnelles, …).

Dans ce cadre 2 types de mesures nous tiennent particulièrement à cœur :

–       La préservation et restauration des espaces de biodiversité avec la mise en place d’une trame Verte et Bleue (et si possible aussi noire et brune) sur l’ensemble de notre territoire. Cette mise en place doit s’imposer aux collectivités et à tous les acteurs de terrain, les fonds européens ont toute leur place pour l’accompagnement de cette mise en place en amont de mesures réglementaires indispensables à terme.

–       La réduction de l’usage des pesticides et autres intrants de synthèse : un plan d’action Ecophyto a été défini et mis en place par le gouvernement à partir de 2009 avec pour objectif une réduction d’usage de 50 % des pesticides de synthèse (avec maintien du revenu agricole). Il est désolant de constater que selon le suivi du NODU (seul indicateur fiable de ce plan), l’usage n’a absolument pas diminué entre la 1ère moyenne triennale glissante calculée sur les 1ères années du plan et la dernière dont nous avons les chiffres avec 83,3 millions de dose utilisées (exactement le même nombre ! avec une augmentation intermédiaire dans les années 2017-18).

Suite à cette expérience dans laquelle FNE était fortement impliquée, nous ne croyons plus guère à ce type de plan, aussi notre position est actuellement simple : nous demandons un soutien fort au développement et au maintien de l’Agriculture Biologique sur l’ensemble de notre territoire car notre territoire est très en retard par rapport à d’autres : 6,3 % de la SAU en Normandie en 2020 pour plus de 18 % en Région Hauts de France (avec doublement prévu pour 2027), nous sommes la 10ème région sur 13 en terme de SAU en AB sur le territoire métropolitain !

En 2022, des exploitations se sont déconverties du fait d’un manque de rentabilité par rapport à l’agriculture conventionnelle.

Les fonds européens et les fonds Régionaux doivent absolument inverser cette tendance indispensable à la biodiversité et à la santé humaine.

Nous regrettons donc que ces 2 lignes politiques n’apparaissent pas clairement en priorité dans la politique régionale d’utilisation des fonds européens et de ciblage de ses propres fonds.

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