En très peu de temps, tout semble s’être mis au vert pour une relance du nucléaire en France. Il aura suffi d’une « décision » prise en fin de mandat par Emmanuel Macron de relancer les EPR et d’une guerre en Ukraine qui a alerté à la fois sur la dépendance aux énergies fossiles russes (même si la France est peu concernée), le tout couplé à la perspective effrayante de pénuries de tous ordre. Et tout s’inverse : c’est urgent ? Le Président décide avant de débattre, le Sénat légifère avant de programmer, et le débat public sur la construction des EPR est vidé de tout substance. C’est risqué ? On supprime l’IRSN, l’organisme chargé d’expertiser la radioactivité. C’est cher, et personne ne voudra le financer ? On pense puiser allégrement dans le Livret A. Tout argument sur les alternatives semble totalement inaudible, porté par une union sacrée politique et industrielle.

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