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Gaz à effet de serre : l’industrie de la mode, pire que le trafic aérien et maritime mondial réunis

 

En l’espace de 15 ans, la consommation occidentale de vêtements a doublé, alors que nous les conservons deux fois moins longtemps. Pire, en France, seul un tiers des vêtements vendus chaque année connaît une seconde vie… les autres finissent directement en décharge ou en incinérateur. A l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) du 17 au 25 novembre 2018, France Nature Environnement s’est penchée de plus près sur les impacts de l’industrie textile sur l’environnement.

 

La mode, l’une des industries les plus polluantes au monde

 

Entre l’utilisation de substances chimiques et/ou nocives pour la production et la fabrication des fibres, le gaspillage des ressources provoqué par surconsommation de vêtements, et la pollution générée par les kilomètres parcourus par un vêtement avant d’arriver en boutique, la mode est clairement l’une des industries les plus polluantes au monde.

A titre d’exemple, du champ à la boutique, un jean peut parcourir jusqu’à 1,5 fois le tour de la Terre (65 000 km). Une fois dans nos placards, l’entretien de nos vêtements, spécifiquement des fibres synthétiques, est à l’origine de 500 000 tonnes de plastiques largués dans l’océan par an, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique… Enfin, 20% de la pollution des eaux mondiales seraient imputables à la teinture et aux traitements de nos textiles.

Pour Eléonore Kubik, chargée de mission Gestion et Prévention des Déchets à France Nature Environnement, « le constat est de plus en plus clair : l’industrie de la mode telle qu’on la connait n’est pas tenable. Toute étape confondue, l’industrie textile émet 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an, soit plus que le trafic aérien et maritime mondial réunis ! Et c’est sans parler des substances toxiques déversées dans les sols et les eaux, du plastique qui finit dans les océans… Mais les consommateurs ont le pouvoir de faire évoluer les pratiques de l’industrie en changeant leurs habitudes, à commencer par acheter moins et mieux ».


Face à une telle pollution, comment enrayer le phénomène ?

 

Parce que chaque citoyen peut contribuer, à son échelle, au développement d’une mode plus durable, France Nature Environnement a lancé la campagne « Faut pas gâcher, les textiles », afin de sensibiliser tous les acteurs aux impacts de notre surconsommation de textiles, tout en donnant des pistes pour la réduire. La fédération a notamment publié un quizz : « Connaissez-vous les impacts de votre garde-robe sur la planète ? » ainsi qu’un article : « Ma démarche pour rendre ma garde-robe plus respectueuse de la planète ».

 

Réparer ses vêtements plutôt que de les jeter, acheter de l’occasion plutôt que du neuf, recycler ce qui ne peut plus se porter… Tout au long de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, les associations du mouvement proposeront de nombreux événements sur l’ensemble du territoire pour faire évoluer les pratiques, comme par exemple :

  • Des Troc Party (telle que celle du Colibricole, en Provence-Alpes-Côte d’Azur)
  • Des ateliers de sensibilisation à la consommation responsable et à l’impact des textiles (à l’instar de l’événement détaillé de Mirabel Lorraine Nature Environnement)
  • Des visites de ressourceries et centres de tri (notamment, FNE 04 invite à découvrir les coulisses de la ressourcerie de Haute Provence)

Coordonnée en France par l’ADEME, la Semaine Européenne de Réduction des Déchets est aussi l’opportunité de réaliser des actions de sensibilisation à tous les aspects de la prévention des déchets : initiation au compostage, opérations de nettoyage d’espaces, découverte de l’éco-consommation, lutte contre le gaspillage alimentaire, contre le suremballage… Au total, plus d’une centaine d’actions seront menées par les associations du mouvement.


Pour aller plus loin

Voir le programme complet de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets 2018

Faire le quizz Connaissez-vous les impacts de votre garde-robe sur la planète ?

Lire l’article Ma démarche pour rendre ma garde robe plus respectueuse de la planète

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